mercredi 30 mai 2012

Projet XVIIIème: les bijoux

Ca s'appelle mettre la charrue avant les boeufs, hihihi.
Profitant de VRAIES grandes plages de temps libre (vacances hors de la maison), j'ai réalisé durant les vacance de Février les bijoux pour accompagner ma tenue.

Quelques sources d'inspiration: les colliers dits "à l'esclavage", le film The Duchess, les auto-portraits d'Elisabeth Vigée-Lebrun (encore?! ben oui, elle est incontournable pour cette période...)

Voici mon interprétation: un collier en perles et camée, dont la forme est inspirée des colliers à l'esclavage, et des boucles d'oreilles dormeuses (pas histo, à l'époque elles étaient plutôt montées en girandole, mais je n'ai trouvé que ça comme monture...) directement copiées sur E. V-L.

Fabrication du collier:

1) mes premiers pas avec l'araldite!
*J'ai fixé le camée à fond gris (taille moyenne) dans un support ovale simple à 4 griffes et bords droits, puis j'ai collé ce support dans un autre support de grande taille cette fois, celui qui a le noeud au sommet et la "dentelle" de métal tout autour.
J'ai ensuite enfilé les petites perles blanches sur un fil cablé pour plus de facilité d'assemblage et plus de solidité de l'ensemble (mon fil cablé fait 2 fois le tour complet dans les perles) et j'ai collé cette "couronne" de perles dans l'espace vide entre le camée et les bords du grand support.
J'ai ensuite réalisé de grands anneaux ovales pour suspendre les trois perles gouttes grises au bas du camée.
*J'ai également collé les pastilles de pâte de verre au centre des fleurs métalliques.
* Puis j'ai laissé le tout sécher gentiment 24 heures...

2) montage:

* J'ai enfilé un morceau de fil cablé dans les anneaux souhaités du motif central, plié ce fil en deux et enfilé d'abord une perle à écraser (sans la serrer) puis mes premières grandes perles dessus jusqu'à la longueur désirée.


J'ai croisé les  deux extrémités du fil cablé dans un anneau de la fleur de métal et repassé les deux brins dans toute les perles pour venir le recroiser dans l'anneau de départ et repasser une dernière fois dans la perle à écraser et la plupart des perles blanches.

Il est temps de serrer la perle à écraser , et voilà un motif semi-rigide (il y a 4 à 6 brins de fil cablé dans chaque perle) et plutôt solide!
Le tout a été multiplié par 4, évidemment...

* Le même procédé a été utilisé pour la seconde partie, en plaçant cette fois 3 perles à écraser à l'autre extrémité (en dernier, donc) juste avant de croiser les brins dans le fermoir.
Procédé qui a été multiplié par 6, cette fois (et c'était loooooong)!


Fabrication des boucles d'oreilles:

Petit problème technique: mes supports pour les pastilles en pâte de verre ne comportaient qu'un seul anneau...

J'ai donc dû truander un peu pour arriver au résultat voulu.
* Fixation des pastilles dans les supports (en même temps que les travaux de collage du collier) et 24h de séchage.
* Raccordement du support des pastilles aux montures dormeuses, au moyen d'un anneau ouvert simple.
* Fabrication de l'anneau large et raccordement de la perle goutte grise à l'entre-deux vieil argent
* Puis feintage à mort à base d'anneaux de longueurs différentes, en arrière plan, pour que l'entre-deux arrive juste sous la pastille et ne se retrouve pas de profil! L'entre-deux est donc fixé directement sur la monture de BO, et la pastille repose juste devant et de ce fait est mobile (l'effet est étrange mais pas inintéressant, ça bouge et ça fait des reflets au moindre mouvement ...)


Fournitures utilisées:
* Fil cablé gris, perles à écraser vieil argent, perles gouttes gris pâle et entre-deux vieil argent de Perles&Co; * 1 Camée fond bleu-gris (existe aussi à fond noir ou rose), 2 supports argentés, 4 pastilles en pâtes de verre gris violacé, perles blanches (1 mesure de petites et 2 louches de moyennes), anneaux ouverts, 1 fermoir à 3 anneaux, 1 paire de boucles d'oreilles dormeuses à motif feuille, 2 grands motifs entre-deux "fleurs" argentés de la Droguerie (boutique de Nantes)

* une pince plate (magasin de bricolage), un kit d'araldite (au supermarché du coin), et bôôôôôôcoup de temps et de patience...




mardi 8 mai 2012

Bonne adresse et quelques news...

Bonjour, bonjour!

Peu d'activité sur le blog, pourtant le projet XVIIIème avait bien démarré, mais j'ai calé en m'inscrivant pour un Swap sur le forum des Fées Tisseuses.
Mon cerveau et mes aiguilles sont donc en mode cogitation intense et créativité extrême... nous devons traiter 5 thèmes, commençant tous par l'initiale de notre swappée: une couleur, un pays, un objet, un personnage historique et un artiste.
Je ne peux guère en dire plus, pour ne pas gâcher la surprise à ma chère swappée Les premiers objets sont finis et photographiés, j'en publierai les images et making-of dès que le colis aura été réceptionné; date butoir pour l'envoi le mardi 15 mai, il ne me reste que la grosse pièce couture à faire.
Il y aura au bout du compte deux créas couture, 3 ou 4 créas non couture et 2 babioles achetées.
Affaire à suivre...

En attendant, je vous fais part aujourd'hui d'une découverte coup-de-foudre: il s'agit d'une petite entreprise choletaise de couture qui ne fonctionne que sur le principe du recyclage/customisation: faites du neuf avec votre vieux chez Chèresloques!

Son petit laïus d'accueil résonne chez la collectionneuse compulsive que je suis:
“Plus que la mode, j’aime les vêtements. Surtout pour leurs faiblesses. Elles m’inspirent. - Le démodé, recalé dans le fond du placard - Le classique, toujours en second rôle - Le m’as-tu-vu qui voudrait la jouer discret - Le trop-moulant, bouc émissaire des kilos en trop - Le troué qui n’avait rien demandé - Le mal foutu qui mériterait une petite coupe - Le trop court, ébouillanté vivant - Le délavé oublié au soleil - Le tâché, sali à jamais - Le dernier cri, qui sait qu’il n’en a plus pour longtemps - Et le cheap qui n’y croit même plus... - Je les aime tant que je les récupére pour les recycler à coup de ciseaux et de détournements. Il leur manquait juste la parole.”
Christelle pour Chèresloques

Quelques exemples de ses réalisations qui m'ont tapé dans l'oeil: je vous laisse admirer et je m'en vais revisiter ma penderie d'un oeil neuf (haha, les 3 jeans trop petits/trop usés n'ont qu'à bien se tenir...)



la robe printanière multi-époques








la robe en jean(s)





mardi 21 février 2012

Réalisation: déguisement de Viking improvisé

Samedi matin, pendant la gym, au cours d'une discussion avec une autre maman, je découvre que Mardi-Gras c'est ce mardi (déjà?!), et que les enfants doivent être déguisés 


13h, rentrée maison, épluchage compulsif du cahier de liaison, point de petit mot en vue, c'est l'arnaque!
14h30, cool après le repas, discussion très relax
Maman: qu'est-ce que tu veux mettre comme déguisement, mardi? Ton mousquetaire, ton chevalier ou ton pirate?
Petibout: non, je veux être un Viking
Maman ben ... euh... oui, mais ton déguisement de Viking, c'est juste des accessoires! (un casque, un bouclier, une épée, et une chaîne avec médaillon)...
Petibout: oui, mais moi je veux être un viking (l'a de la suite dans les idées...)
15h allumage d'internet et recherchage rapide de akoicétyq'saressemble un viking...
trouvé! un truc qui plaît à Fiston et facile à bricoler pour Maman:  

15h15 descente aux enfers à la cave pour plongée dans les cartons de tissus, la boîte à galons, la boite à boutons etc... et remontée victorieuse avec touskifaut et même du choix! YOUPI!

la cape:
trop fastoche! le tissu remplaçant la fourrure (un polaire à poil long) était déjà coupé en cape/poncho, et le tour de cou est nickel!!!
On décalque donc la forme du "mouton" directement sur le tissu de la cape, en rajoutant de la longueur, puis on recoupe le mouton pour avoir le bon rendu, juste sur les épaules, une couture, un surfil et vala! (walhalla?    ).
samedi 18h00: la cape est faite, ne manquent que les accessoires (boutons déco, galon pour fermer devant, et biais pour ourler le bas...)

la tunique:
samedi soir, devant la télé, découpe de tissus: le corps de la tunique, d'après un autre déguisement (la cotte de chevalier), et le reste de mouton pour faire les jambières et brassards (2 rectangles pour le bas, deux trapèzes pour le haut).
dimanche 10h: mesures sur le fiston, puis découpe des manches de la tunique.
dimanche 11h30: tunique montée et fonctionnelle (surfilée mais pas ourlée)
dimanche 15h00: tunique finie, j'ai ourlé en posant le galon décoratif. Commentaire du Viking en voyant le rendu avec galon : "woah, c'est trop trop beau!"

finitions:
dimanche après-midi: tissage prise de tête pendant un loooong moment avec ce *%##!!!! de galon!
entre le fait que le logiciel Guntram travaille avec des cartons montés à l'envers (numérotation anti-horaire au lieu de horaire), et le fait que j'ai modifié le modèle, donc eu besoin de créer l'ordre des pivots de cartons, et le fait que le mini-viking m'interrompt environ toutes les 1mn30, me faisant régulièrement lâcher les cartons... j'ai du redéfaire au moins 4 fois l'ouvrage!
Qu'importe, j'y suis arrivée, Nenaure 1 - Galon 0
dimanche 18h30: pendant que le viking trempe dans son bain, nouvelle séance de coupe, pour les bandes de cuir et suédine pour faire la ceinture, reste à les assembler...
dimanche soir: devant la télé, couture main du galon et des boutons sur la cape, cape fonctionnelle! 
 lundi 17h00: biais piqué à la machine sur l'endroit de la cape, et rabattu à la main en point invisible le soir devant la télé
23h30 CAPE FINIE!!!


 ensuite, il me fallait retailler les bords de la ceinture coupée et piquée à la va-vite en fin d 'aprème (ça, ça m'a pris 5mn)
23h40 CEINTURE FINIE!



il me restait encore les dessous de bras de la tunique à refaire, parce que ça grimaçait et c'était trop étroit, j'ai rajouté des goussets, le plus long a été de découdre et épingler les goussets en place, mais le résultat est impeccable en terme de taille/confort, et presque nickel esthétiquement (quelques minis plis mais c'est sous les bras, il n'y a que moi qui les vois)
1h30 du matin TUNIQUE FINIE!!!
 la dernière vraie galère, ça a été les brassards et jambières: d'une part, je les avais taillés un peu juste, en comptant sur l'élasticité du tissu pour permettre l'enfilage... j'ai donc taillé deux bandes rectangulaires de suédine de la hauteur de chaque pièce, j'ai assemblé un premier côté en zigzag extensible,  mais la couture de l'autre côté, vu l'étroitesse des pièces, ça a été du sport!
 d'autre part, je pensais couper simplement des bandes fines de suédine et les ficeler en zigzag autour des bras et jambes du fauve lors de l'habillage:  MAIS j'ai découvert lundi soir, en papotant avec une maman, que le carnaval n'était que l'après-midi et qu'il fallait mettre les déguisements dans le cartable
  ...   j'ai donc coupé et épinglé mes bandes, et les ai fixées à la main par des petits points fixes à chaque croisement stratégique (pas compliqué, mais finalement assez long quand même)
3h30 du matin ACCESSOIRES FINIS!!!!  
( et je n'ai même pas pensé à prendre en photo les brassards et jambières...)

Le résultat final, sur Viking Méchant (il a mangé du dragon au petit déjeûner, hihihi)
et avec accessoires (pas peu fier, le Viking!)


Fournitures utilisées: toile de coton indien rayé vert pour la cape, taffetas polyester vert-jaune pour la tunique, tissu imitation suédine pour le biais de cape, une des faces de la ceinture et les bandes molletières et brassards, polaire aspect "mouton" pour le col et les brassards/ bandes molletières, PVC souple (et extensible, grrrr) imitation cuir pour l'autre face de la ceinture, boutons de récup, échevettes de coton noir et jaune pour le tissage du galon de cape, galon échelle noir et brillant tiré de mon "héritage" (les affaires de couture de feu ma Mamie)

lundi 13 février 2012

Projet XVIIIème: les dessous (1)

A chaque époque sa mode, à chaque mode sa ligne particulière, et pour obtenir cette ligne, les fondations sont essentielles! Il est illusoire de vouloir faire une robe à la française par exemple, ou une tournure, qui semble historique sur le papier/patron, sans lui assortir les sous-vêtements de l'époque qui vont constituer l'architecture, la colonne vertébrale du vêtement, sous peine de se retrouver avec un magnifique déguisement façon princesse Disney!

Il est même essentiel de faire les dessous AVANT de couper la robe, car corps, camisole, corset victorien, paniers, crinoline, ou jupon vont totalement remodeler les lignes et volumes du corps et imposer au vêtement des directions inattendues.

Voici donc l'étape 1 de mon projet: LES SOUS-VETEMENTS!

De quoi se composent les dessous d'une robe chemise fin XVIIIème? Peu de documentation sur le sujet et beaucoup de débats... selon qui la porte, quand, où et comment, les dessous peuvent aller d'un simple blanc-corset à un grand corps à baleines, c'est-à-dire d'un corps tout mou à un buste très structuré. Il faudra également un jupon pour donner du corps à la jupe, et neutraliser la transparence du voile de coton... et éventuellement  des coussins sur les hanches ou les fesses? à voir...


LE CHOIX DU CORSET

le blanc corset: "A l'époque, le corset ou blanc corset ou corps de cotte est au contraire un vêtement souple. Il peut être rigidifié par quelques baleines situées sur le devant et au milieu de dos. Il est généralement en toile piquée qui assure le maintien. Il tire son nom du fait qu'il est "blanc" de baleines - sans baleines - et non du fait qu'il soit en majorité réalisé en toile blanche qui en permet le lavage fréquent." source l'Atelier d'Arachnée

le grand corps à baleines: "La partie supérieure du « Grand habit » de cour féminin est un corset très serré et rigide nommé le « grand corps », de forme conique et étroite, qui comprime fortement les côtes flottantes (basses), et dont les bretelles projettent les épaules en arrière, rapprochant les omoplates et donnant un dos très droit et un beau port de tête. C'est probablement la forme de corset la plus contraignante à avoir jamais été portée." source Wikipédia


le corps semi-baleiné: de coupe similaire à celle du grand corps, il se distingue par son baleinage beaucoup plus "light", autorisant une plus grande liberté de mouvement.  Il est de fait également beaucoup plus léger.



exemple de grand corps (les baleines sont piquées à touche-touche et doublent entièrement le corset)  VS corps semi-baleiné (quelques baleines par-ci par-là): (images quand blogger voudra bien me les charger...grrr!)




C'est pour ce dernier modèle que je vais opter, d'une part par souci d'économie (les baleines c'est pas donné!), d'autre part car ce sera ma toute première réalisation en corsetterie, et que je ne suis pas à l'abri de petits décalages... or un décalage d'inclinaison sur une seule baleine dans un grand corps, peut se répercuter en cascade jusqu'à une symétrie complètement foirée à la fin du montage! (mode psychodrame de la débutante en corsetterie ^-^)


En écumant les sites, blogs, et librairies en ligne, j'ai craqué pour ce très beau livre de Noarh Waugh, The cut of women's clothes 1660-1930, qui couvre une très large période en terme de costumes historiques, et a l'avantage de proposer à la fois le patron de la robe-chemise, et celui du corps baleiné.


En avant pour l'agrandissement du patron à taille réelle!

mardi 24 janvier 2012

Projet XVIIIème: une robe-chemise et ses accessoires

Un projet fou, mais assez divertissant et très instructif: dans l'espoir de pouvoir participer à la journée Grand Siècle de Vaulx-le-Vicomte, j'ai exploré les modes de la période concernée (1660-1789), et jeté mon dévolu sur la robe-chemise de la fin du XVIIIème (autour de 1785). Comme il existe peu ou pas de patron fiable existant pour ce type de robe (hormis les patrons historiques qui coûtent la peau des fesses), c'est l'occasion de poursuivre mon apprentissage du patronnage et de la coupe à plat...

Documentation et inspirations

Voici un tableau de référence de cette fameuse robe-chemise, également appelée "chemise à la reine" ou tout simplement "gaulle": ce portrait officiel de Marie-Antoinette ainsi que d'autres, peints par Elisabeth Vigée-Lebrun, a contribué à faire sortir la robe-chemise du cadre intime, et la voir portée à partir des années 1780 également pour la promenade, au Petit Trianon loin de la mode guindée imposée par le protocole, et par temps chaud.




Ci-contre, la sus-nommée E Vigée-Lebrun, dans un autoprotrait daté de 1782, dans ce qui semble fort être une robe-chemise de couleur (plus rare). Elle a réalisé de nombreux auto-portraits durant cette décennie, souvent en robe-chemise qui semblait être une tenur fort prisée des femmes peintres de l'époque...


tableau de Foster, 1784, qui a probablement servi d'inspiration pour un des costumes du film The Duchess.











Tableau d'Antoine Vestier, 1785: j'adore l'effet de matière apporté par le tissu à rayures...





Auto-portrait d'Angelica Kauffmann, entre 1780 et 1785: l'ampleur et les plis creux du décolleté, les engageantes sur les manches, tout me plait! Je vais tenter d'obtenir le même rendu sur le haut de la robe.

.
 Exemple d'engageantes: ces multiples volants de dentelles ne sont pas typiques de la robe chemise, mais bien XVIIIème, et je me laisserais bien tenter.. 













une robe-chemise de la période 1785-1790 (source inconnue): la ligne globale fait très "chemise de nuit", ce sont les accessoires qui font le look!
Et enfin deux exemples tirés du "pas parfait historiquement" mais très acceptable Marie-Antoinette de Sofia Coppola: une capture d'écran avec Kirsten Dunst (M-A) en robe-chemise, et la reconstitution de la "Gaulle à la Polignac" réalisée par cette blogueuse.
 
 Dans ces deux images, c'est exactement le tombé que je recherche, une taille cintrée et un joli volume sur les hanches et l'arrière; reste à étudier la contruction des dessous pour obtenir ces effets...


D'autres exemples de robes-chemises, trouvés sur le web:
Augustintytär, bloggeuse finnoise très talentueuse
Koshka-the-cat: son journal et son blog
Jenny la fleur

lundi 10 octobre 2011

Le tissage aux cartes pour les nuls (1): un savoir faire ancestral



A l'occasion de mes recherches pour le projet de bliaut du XIXème siècle, j'ai découvert un peu d'histoire du tissu: les couleurs et la teinture, les étoffes, les fibres employées et le tissage.

Les magasins de tissus dans ma campagne étant fort pauvres en mercerie, je n'ai pas trouvé de galon convenable pour réaliser la ceinture et l'ornementation des manches... j'ai donc décidé de me lancer dans le tissage aux cartes, une technique à laportée de tout un chacun, et qui remonte au moins à l'antiquité, semble-t-il.

Le principe même est enfantin, c'est celui de tout tissage: des fils de chaîne et un fil de trame.
La mise en oeuvre n'est pas tellement plus compliquée, elle demande un tout petit peu d'entraînement pour gérer différents paramètres (la tension des fils, la création des motifs), et le coût matériel est ...nul!


J'ai été bien aidée dans ma découverte de cette technique par les différents posts du forum de la joieuse aiguille, le blog de perline la tisserande, des videos sur youtube... mais nulle part un tutoriel qui permette de s'y mettre de A jusqu'à Z, en démarrant à la création du matos de base, que des petits bouts d'infos morcelés à collecter de-ci de-là.

Donc, si ça peut aider, je vous propose de faire ici un tuto "pour les nuls", pas 100% historique (sur un marché de rencontre médiévale, vous vous feriez jeter, lol), mais garanti 100% système D!

Alors si vous voulez vous lancer, suivez les liens:

- fournitures et  fabrication du matériel
- enfilage des cartes
- installation du "métier"
- le tissage proprement dit
- boulettes, plantages et crise de nerfs
- créer ses propres motifs à la main
- guntram

dimanche 9 octobre 2011

Tutoriel scrap et couture: des étiquettes pour les vêtements

Bonjour,


Grâce à une idée repiquée sur le forum des Fées Tisseuses, voici un petit tuto pour réaliser vous-mêmes, à moindres frais et rapidement des étiquettes personnalisées pour marquer les vêtements.


Matériel: il vous faut
- un morceau de tissu (100% coton si possible) de la taille d'une feuille A4
- une feuille de papier transfert pour t-shirt (ça se trouve facilement en supermarché, au rayon informatique)
- une imprimante à jet d'encre
- un fer à repasser 
- un logiciel de graphisme de type photoshop (en téléchargement gratuit, vous avez photofiltre, photofiltre studio, et gimp par exemple)
- un kit de digiscrap (beaucoup de choix en téléchargement gratuit sur scrap-gratuit ) et une jolie police d'écriture (téléchargement gratuit sur dafont)

Comment faire: en résumé pour les digiscrappeuses, la démarche est simple (pour les novices allez directement plus bas voir le pas-à-pas)

1- créer une page de scrap format A4 avec le fond de votre choix, un cadre pour les étiquettes, le texte dans la police choisie et éventuellement un petit dessin pour agrémenter (pratique pour les enfants en maternelle qui ne savent pas lire, ils peuvent reconnaître leur étiquette grâce au dessin ;-)) vous créez un exemplaire puis vous le dupliquez autant de fois que d'étiquettes souhaitées (ou de place disponible sur la feuille)

2- imprimer la page sur le papier transfert, en faisant attention au sens: il faut que votre texte apparaisse à l'envers sur la feuille pour être à l'endroit après le transfert, un petit conseil, testez une impression sur une feuille de brouillon avant d'imprimer sur le papier transfert!

3- repasser le transfert sur le tissu (tissu propre et déjà repassé, surtout si c'est du 100% coton, il vaut mieux le laver à 60° et repasser à fer chaud au préalable, sinon gare au rétrécissement...!)

4- découper les étiquettes en laissant un peu de marge à droite et à gauche pour pouvoir replier le tissu
- coudre les étiquettes sur les vêtements

et c'est tout!

Pas-à-pas: pour les novices, étape par étape en images
 la démonstration est faite avec photofiltre studio et une imprimante Canon MP470

1- CREATION DU MODELE
a) lancer le logiciel de scrap 
b) ouvrir une nouvelle page en format A4 (ou multiple de ces dimensions pour une meilleure résolution)

 c) créer un calque avec votre papier de fond (à redimensionner si besoin, les papiers de scrap sont souvent en format carré de 3600x3600 pixels)



d) créer un calque de texte dans la police* souhaitée

e) facultatif: créer un calque avec un cadre ou une étiquette** (à redimensionner pour adapter à votre texte)

f)  facultatif bis: créer un calque avec une image de votre choix (que vous pouvez piocher dans le kit de scrap ou chercher directement sur google images, en faisant attention toutefois que ce soit une image au format .png pour la transparence des calques, sinon votre image aura un fond blanc visible tout autour...) 
 


g) fusionner tous les calques sauf le fond***: votre première étiquette est créée, pensez à mettre l'affichage à l'écran en taille réelle pour vérifier ses dimensions et redimensionner si nécessaire

h) dupliquer votre étiquette autant de fois que nécessaire pour remplir toute la feuille A4

i) sauvegarder la page en format .jpg


2- IMPRESSION DE LA FEUILLE DE TRANSFERT
  •  sélectionner dans votre onglet d'impression les propriétés de l'imprimante 
  • configurer le papier "transfert pour t-shirt" (l'impression se fera automatiquement en miroir et en haute résolution) si vous avez cette option, sinon l'impression de l'image "en miroir" et la résolution haute pour l'encre
  • faites un test  avec une feuille blanche standard
  • si l'image est bien inversée (texte en miroir), lancez l'impression sur le papier transfert 
3- TRANSFERT DES ETIQUETTES
  •  suivez les indications de votre pochette de papier transfert (orientation, température du fer, patemouille ou non, temps de séchage,...) 

    *  si vous téléchargez une police de dafont, le fichier est zippé, il faut le dézipper et l'installer dans "Windows" dans le dossier "Fonts" => clic droit sur le dossier zippé => se placer sur le nom du logiciel d'extraction => choisir la ligne "extraire vers..." => sélectionner l'emplacement dans votre disque dur C:\Windows\Fonts)
    ** si vous utilisez photofiltre simple (pas studio), qui ne gère pas les calques, pensez à insérer votre étiquette ou votre cadre juste après le papier, et avant le texte! 
    *** si vous avez choisi un papier de fond vif ou sombre et que vous souhaitez économiser de l'encre,  au  lieu de conserver le papier de fond sur toute la feuille et de dupliquer seulement les étiquettes dessus, vous pouvez redimensionner votre papier de fond au format de l'étiquette, dans ce cas fusionnez également le papier de fond avec les autres calques (mais pas le calque de base, il doit rester blanc ou transparent!)